Le plaisir retrouvé de se lever chaque matin... Coach Emploi


Un si long silence...

"Vite vite, dire quelque chose, n'importe quoi, tout ce qui me passe par la tête ! Si je commence à laisser s'installer ces grands silences dans notre conversation, alors, alors, les carottes seront cuites !"

Qui n'a jamais redouté ces longues secondes suspendues dans les airs, celles qui s'éternisent, lourdes, pesantes, atrocement sadiques, pleines de rien, de vide massif et gluant. Un blanc, foncé qui prend la forme d'une muraille vous séparant de votre interlocuteur. Si vous étiez en famille, vous auriez alors proclamé en regardant la plafond : "tiens, un ange passe !", seulement voilà, vous êtes dans le bureau d'un recruteur qui n'a pas l'air plus gêné que cela par l'arrêt de la conversation.

Nous y sommes, vous détestez ces grands blancs et la personne qui est en face de vous ne bouge pas le petit doigt pour arrêter cette désastreuse situation. Mais comment se fait-il que vous seul soyez aussi allergique aux pointillés de vos échanges ? L'autre est-il sourd, indifférent ?

Non, non, l'autre ne remarque pas ces silences parce qu'ils ne le gênent pas, parce qu'ils ponctuent simplement vos échanges et permettent à chacun de se recentrer sur un sujet, un thème à creuser ou à aborder. Acceptez les à votre tour, à aucun moment vous ne passerez pour... pour quoi au fait, pour quelqu'un qui n'a pas d'idée, qui ne sait plus quoi dire ? Foutaises !

Enfin, à chaque silence auquel vous serez confronté, posez-vous la question suivante - trois fois d'affilée :
"Est-ce que je préfère passer pour un moulin à paroles ou bien pour quelqu'un de posé ?". Le temps que vous répétiez cette phrase, le silence aura suffisamment duré pour votre interlocuteur et il sera grand temps d'aborder un nouveau sujet !

1 commentaire:

  1. Le silence est un sujet qui m'interpelle particulièrement.
    Dans les accompagnements, en coaching par exemple, le silence est témoin de ce qui ne se dit pas, mais qui simplement "est".
    Comme une respiration, évidente, plus ou moins longue, elle est ce creux qui permet à l'implicite d'être entrevu.
    Ce creux, cette concavité qui permet d'accueillir en soi , mais aussi de l'autre,le dialogue intérieur,les processus internes, l'émotion, le souvenir, la gêne, le vide...

    Ce qui tue (;-) le silence, c'est l'interprétation que l'on en fait, et l'inférence que cette interprétation génère, ex : j'imagine que la personne en face imagine que... alors je décide de faire quelque chose qui aille dans le sens qui m'est favorable, alors qu'en réalité je ne sais pas ce que dit le silence de mon interlocuteur...

    Et si simplement, j'accueillais en moi ce que me dit le silence de mon interlocuteur, sans me laisser happer par lui (le silence) et par mes peurs? Qu'est-ce que cela pourrait dire de moi? Que je sais écouter l'autre? Sans avoir peur? Que le vide ne m'aspire plus mais qu'être en "vacance" laisse place à autre chose? Autre chose qui ne dit pas mais qui se dit quand même , sans les mots?

    Voilà un texte un peu "psy"... Peut-être. Mais tous ces creux et ces silences ne parlent-ils de nous, alors même que nous sommes en entretien de recrutement?
    Et qu'ils contribuent autant à la rencontre que les "pleins" et les paroles?

    Apprivoiser le silence, pour s'en faire un allié, plutôt qu'un moment redouté...

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